Diplômé de journalisme à l’Estac-Togo avec une spécialisation dans la presse écrite en 2016, Aimé APEDOH fonde en février 2018 Ocean’s News Media Group, une entreprise spécialisée dans l’édition de magazines, la formation, la communication et la rédaction web. Depuis avril de la même année, Ocean’s News Media Group édite le magazine Ocean’s News, un bimestriel qui valorise et fait la promotion des entrepreneurs africains.

C’est un spécialiste du copywriting, ayant publié plus de 500 articles dans plusieurs médias togolais et internationaux (dont l’interview avec l’ancienne présidente de la Centrafrique Catherine Samba-Panza, reprise par plusieurs grands médias du continent Ndlr), que nous avons rencontré dans son QG de Lomé, pour un prendre un café express.

Quel est l’état de l’exposition médiatique des jeunes entreprises en Afrique de l’Ouest aujourd’hui ?

C’est une question difficile à répondre avec exactitude quand on n’a pas de données fiables sur lesquelles s’appuyer pour se prononcer. Mais je peux affirmer que c’est encore très faible. Plusieurs entreprises, surtout celles portées par des jeunes entrepreneurs, sont méconnues de la grande masse. Ce n’est pourtant pas la qualité du travail ni le talent et les compétences des promoteurs qui sont mis à  défaut. C’est plutôt une question de moyens pour se payer des espaces dans des médias et agences de communication pour parler de leurs produits et services, mais aussi davantage de stratégies.

Vous venez de lancer la première édition du programme « L’Afrik De Demain », dédié à une meilleure médiatisation des initiatives entrepreneuriales des jeunes africains. Pouvez-vous nous en dire davantage ?

En effet… L’Afrik De Demain est à sa première édition, lancée le 11 novembre 2021. Cette initiative du magazine Ocean’s News se veut un programme annuel et la plateforme par excellence de promotion des jeunes entrepreneurs africains, dont l’âge est compris entre 17 et 35 ans. Le programme vise à créer une présence crédible des jeunes entrepreneurs africains sur internet et les réseaux sociaux. À chaque édition, Ocean’s News avec son réseau de partenaires se donne pour mission de créer la présence en ligne et renforcer la notoriété des entrepreneurs sélectionnés.

Cette présence en ligne passe par des articles-portraits, rédigés par des professionnels de médias compétents et par le biais d’interviews sous différents formats : écrits – visuels et audiovisuels. Les contenus produits sont diffusés sur différents médias partenaires, aussi bien crédibles que variés et bien évidemment sur les plateformes du magazine Ocean’s News. Une revue “L’Afrik De Demain” est produite après chaque édition pour présenter les parcours des entrepreneurs bénéficiaires. Objectifs :

  • Montrer au monde entier la potentialité que regorge les jeunes entrepreneurs africains ;
  • Leur faire gagner en visibilité et augmenter leur notoriété ;
  • Faire connaître leurs parcours et augmenter leur confiance en soi ;
  • Présenter des exemples de réussite pour susciter l’émulation chez les plus jeunes ;
  • Leur permettre d’avoir des articles sur des médias crédibles ;
  • Leur permettre d’être présents et bien positionnés sur les moteurs de recherche ;
  • Créer une proximité avec leurs communautés ;
  • Créer une plateforme commerciale pour valoriser les activités des jeunes entrepreneurs africains.

Le programme vise à créer une présence crédible des jeunes entrepreneurs africains sur internet et les réseaux sociaux. À chaque édition, Ocean’s News avec son réseau de partenaires se donne pour mission de créer la présence en ligne et renforcer la notoriété des entrepreneurs sélectionnés.

Vous avez effectué une sélection parmi plusieurs candidatures issues des pays de la sous-région Afrique de l’Ouest. Comment cela s’est-il passé ?

Pour cette première édition, nous avons enregistré 38 candidatures et retenues 20 d’entre elles, comme le stipule le règlement du programme. Les lauréats sont issus du Togo (13), du Burkina (05), du Bénin (01) et du Mali (01). Le choix des entrepreneurs sélectionnés a été fait par un jury de 05 membres, composé de chefs d’entreprises et d’entrepreneurs plébiscités dans leur domaine respectif. Le jury a été présidé par Nadia KARIMU, fondatrice de la marque de vêtements NADIAKA et les membres sont originaires du Togo, du Burkina et du Cameroun. 

Le jury a tenu compte de certains critères pour la sélection dont celui de la pertinence du projet du candidat, la capacité du projet à résoudre un problème social, l’innovation que le projet apporte pour se démarquer des autres projets similaires ou encore la contribution du projet au développement de l’Afrique.

Quelles seront les retombées médiatiques pour les entrepreneurs sélectionnés, à l’issue de ce programme ?

Avant de répondre à votre question, il est important pour moi de préciser que l’idée du programme L’Afrik De Demain est né d’un constat : celui de l’absence des jeunes entrepreneurs africains sur internet (les moteurs de recherche), à une époque où le monde entier s’est encore plus tourné vers le digital pour vendre produits et services. En dehors des réseaux sociaux, il est très peu probable de retrouver les jeunes entrepreneurs africains sur des médias crédibles. Pourtant, il est difficile aux consommateurs de faire confiance à une personne ou à une entreprise qui propose des produits ou des services, mais dont on ne sait presque rien, qui n’a aucune référence. C’est donc pour corriger ce manquement que le magazine Ocean’s News a lancé le programme  » L’Afrik Demain « .

Alors, pour ce qui est des retombées médiatiques, les entrepreneurs sélectionnés pour cette édition ont vu leur popularité augmentée, grâce aux différents articles rédigés et publiés sur les plateformes de nos médias partenaires et les émissions auxquelles ils ont participé dans le cadre du programme. Ces derniers ont pu tisser des liens entre eux, pour de potentielles collaborations… Et certains ont été contactés via les canaux du magazine Ocean’s News par des médias externes au programme pour des émissions, interviews… pour parler de leurs produits et services, sans oublier le fait que les traces de ces entrepreneurs sont désormais trouvables sur les moteurs de recherches et des médias crédibles.

La rédaction.