En déplacement en France pour prendre part à la troisième édition du Global Sports Week Paris (GSWParis), François Albert Amichia, Président du COCAN Côte d’Ivoire 2023 nous a accordé un entretien afin d’évoquer le déploiement international du COCAN, pour « vendre » la CAN 2023 et faire du Nation Branding.

Vous avez récemment pris part au Global Sports Week Paris 2022. Quel est l’intérêt pour le COCAN de participer à un tel événement ?

Global Sports Week Paris regroupe tous les acteurs du monde sportif depuis plusieurs années. Il est important pour nous de nous rendre à tous les événements où nous pouvons promouvoir la Coupe d’Afrique des Nations 2023. Le COCAN a répondu positivement à l’invitation qui lui a été adressée, pour échanger avec cet auditoire composé d’acteurs, d’athlètes, de dirigeants, d’entrepreneurs et de promoteurs du sport. Cela nous permet de répondre à une des missions qui nous ont été données, celle de vendre cette compétition continentale. Surtout, de permettre à tous ceux qui sont intéressés par cette fête africaine du football, d’obtenir les bonnes informations.
Nous ne voulons pas que cette CAN soit uniquement celle des africains sur le continent, mais une CAN des africains et celle de la diaspora, mais aussi de tous nos partenaires.

Concernant le capital humain, la formation est au cœur de votre stratégie. Comment comptez-vous maximiser ce vivier ?

L’Afrique est caractérisée par sa jeunesse, la Côte d’Ivoire pareillement. Nous avons, dans notre pays, plus de 70% de la population qui a moins de 35 ans et dans la formation de cette population, nous observons souvent une adéquation entre la formation et l’emploi. Profitant de l’organisation de la CAN, nous voulons former les jeunes aux métiers liés au sport. C’est pour cela que nous mettons l’accent sur la formation dans tous les domaines. En plus de l’hospitalité, l’un de nos objectifs en terme d’organisation pour cette CAN est de léguer un héritage. Qu’après la CAN, l’on ait des experts, des compétences formées à différents métiers en lien avec l’organisation ou la maintenance, l’entretien ou même à la pratique du sport. C’est un vaste programme que nous nous sommes donnés de réaliser durant la période de l’organisation, mais qui doit nous survivre ultérieurement à la compétition.

Aujourd’hui, vous ne pouvez pas organiser un tel événement si vous ignorez les conditions de travail des médias. C’est pour cette raison que nous mettons un point d’honneur, à créer des conditions pour qu’ils puissent travailler dans de bonnes conditions.

Que prévoyez-vous pour impliquer les médias dans la préparation et l’organisation de cet événement continental ?

Au niveau des commissions mises en place par le comité d’organisation, nous avons une commission média qui travaille à faire connaître l’événement. Des initiatives sont prises pour collaborer avec la presse nationale et internationale ; accueillir et mettre dans les meilleures conditions ceux qui auront pour mission de relater la compétition, de faire connaître cet événement ainsi que la Côte d’Ivoire dans tous les aspects.

Nous avons mis en place un programme spécifique vis-à-vis de la presse et il sera communiqué en temps opportun. Cela passe par les facilités d’obtention du visa, de l’exécution du travail, de la mise à disposition de toutes les commodités en termes d’internet, de WIFI, de retransmission, etc. Aujourd’hui, vous ne pouvez pas organiser un tel événement si vous ignorez les conditions de travail des médias. C’est pour cette raison que nous mettons un point d’honneur, à créer des conditions pour qu’ils puissent travailler dans de bonnes conditions.

La question de l’héritage revient fréquemment dans vos prises de paroles. Que contient véritablement cette notion ?

L’héritage, ce sont les biens matériels et immatériels qui resteront après la CAN. En termes de biens matériels, ce sont les infrastructures sportives, hôtelières, routières, aériennes. L’immatériel contient toutes les formations que nous aurons dispensées. C’est aussi toute l’expertise que nous aurons fait profiter à nos jeunes. Ce sont tous ces jeunes promoteurs du milieu du sport qui auront l’opportunité de s’exprimer en Côte d’Ivoire et dans la sous-région. En mon sens, cela est primordial. L’on ne peut pas consentir d’importants investissements dans l’organisation d’une CAN sans en attendre un impact véritable.

À notre jeunesse qui s’interroge : est-ce que ce ne sont pas des dépenses pour un événement de prestige ? Nous répondons non. Car nous organisons cette Coupe d’Afrique des Nations pour elle. Avec les infrastructures, les jeunes acteurs, tout comme les jeunes athlètes, auront des équipements dignes de ce nom, sur lesquels ils pourront s’exprimer. L’organisation de cette compétition continentale verra surgir des nouveaux métiers qui permettront à nos jeunes formés dans les instituts et dans les écoles, de mettre en exergue leurs compétences.

Nous doterons aux athlètes des conditions adéquates pour s’entraîner et s’épanouir, avec du matériel de qualité. Cette fête du football nous permettra également de renforcer la cohésion sociale du pays. La Côte d’Ivoire a connu des moments difficiles, il y’a eu des divisions et des déchirures. Le sport étant un facteur de rassemblement, de cohésion, le plus important, c’est qu’après l’organisation de cette CAN, tous les Ivoiriens se mobilisent pour le développement de notre pays et puissent faire profiter de leur savoir-faire aux pays voisins.

Propos recueillis par la rédaction.