Lindsay Kadjidja est la fondatrice et la Directrice de Publication d’African Leadhers Magazine, un média spécialisé dans la valorisation du leadership des femmes africaines. C’est une vraie épicurienne, optimiste à souhait mais très pragmatique et rationnelle, que nous avons rencontrée à Paris, pour discuter des contours de ce projet éditorial.

Café Express!

Cela fait maintenant plus d’un an que vous vous êtes engagée dans le projet éditorial « African Leadhers magazine », pour valoriser le leadership féminin en Afrique et dans ses diasporas. Pouvez-vous nous en présenter les grandes lignes ?

African Leadhers Magazine a pour vision de représenter et donner la parole aux femmes africaines du Nord au Sud et de l’Est à l’Ouest et cela, peu importe leurs domaines d’activités. Au-delà de cet aspect, nous souhaitons créer une synergie et une mise en relation entre ces femmes; et enfin, contribuer au développement éducatif et professionnel des futures générations.

Qu’est-ce qui différencie le magazine « African Leadhers » de l’offre déjà existante sur le marché ?

Comme présenté plus haut, la vision d’African Leadhers va beaucoup plus loin que le magazine. En effet, notre engagement dans la communauté en créant des opportunités de networking et en apportant notre contribution à certaines organisations philanthropiques font notre différence.

Vous venez de lancer officiellement le site web de votre média. Quel est l’objectif derrière ce déploiement sur le digital ?

Il est primordial aujourd’hui de créer son propre contenu et d’avoir une plateforme à soi. Se reposer essentiellement sur les réseaux déjà existants tels que Facebook ou Instagram peut être dangereux pour la longévité et crédibilité de son projet. Il était important de lancer un site internet en accord avec notre vision et regroupant tout notre contenu. Puis, aujourd’hui tout est digitalisé et on touche bien plus de personnes en étant sur internet. Cela fait partie entière de notre génération, c’était donc un passage obligatoire.

« Représentation », « leadership » et « héritage » : que vous inspirent ces trois mots ?

Ces trois mots représentent très bien African Leadhers:

  • Représentation, c’est l’essence d’African Leadhers. L’être humain a besoin de s’identifier à quelque chose, de se retrouver quelque part et de se reconnaitre à travers d’autres. Alors, pouvoir mettre en lumière certaines femmes par leurs histoires, leurs parcours et leurs expériences, les représenter, les célébrer et les encourager permet à d’autres d’être inspiré et encouragé à leur tour. C’est, aspirer pour inspirer.
  • Leadership, c’est le corps d’African Leadhers. Notre définition d’une femme Leadher c’est celle qui prend sa vie en main, qui ne cesse de se découvrir et qui est en constante évolution. C’est celle qui bâtit son futur et n’a pas peur de briller. Le Leadership pousse à la prise de décision, à l’évolution, à l’union et à l’influence.
  • Héritage, c’est la motivation derrière African Leadhers. Laisser un héritage pour les futures générations, changer l’histoire et impacter positivement avec des actions concrètes. Voilà, ce qui nous motive à chaque action.

Vous dirigez une équipe jeune et dynamique. Comment le travail est-il organisé au sein de votre rédaction ?

L’équipe ALM comprend aujourd’hui 6 femmes absolument incroyables et talentueuses. J’en suis très fière. Monter une équipe est définitivement la clé pour bien démarrer et solidifier les choses, néanmoins ça reste une étape très complexe.

L’organisation est plutôt simple, nous avons une responsable web, une co-rédactrice-en-cheffe pour le magazine digital, 3 rédactrices et une responsable évènementielle. Le travail est réparti et supervisé par moi, puis les responsables de chaque département prennent le relais et coordonnent certaines activités.

En ce qui concerne la stratégie business (communication, marketing, etc..), ceci est pour le moment entièrement géré par moi. D’ailleurs, nous sommes à la recherche d’un/une community manager, si certains sont intéressés.

Comment vous projetez-vous dans les cinq prochaines années ?

Dans un cinq ans, je vois une plus grosse équipe, deux beaux numéros en version digitale chaque année, des évènements clés, des partenariats avec des organismes internationaux pour favoriser le développement éducatif et professionnel. Pour faire court.

La rédaction.