La deuxième édition du « Branding For She » qui s’est tenue le 22 avril dernier à Lomé, a permis de renforcer les capacités des nombreuses participantes qui ont répondu favorablement à ce rendez-vous.

Interrogée sur le constat qui a fait naître ce concept, la promotrice Elisabeth Apampa nous a déclaré : « En Afrique et surtout au Togo, nous avons beaucoup de talents et de compétences. Cependant, les femmes n’arrivent pas vraiment à se valoriser, à se mettre en avant, à refouler ce syndrome de l’imposteur qui leur fait croire qu’elles ne peuvent pas, malgré qu’elles aient vraiment tout ce qu’il faut pour réaliser ce qu’elles veulent, briller dans leur domaine. Avec le digital aujourd’hui, on devrait, entre femmes, commencer par s’épauler, se dire qu’il est possible qu’ensemble, on puisse réellement échanger et mieux valoriser nos compétences. À travers Branding For She, il s’agit d’abord de valoriser l’image de la femme togolaise entrepreneure. Nos femmes entrepreneures, elles savent faire les choses, mais elles commercialisent entre elles, c’est-à-dire entre les contacts uniquement. Mais aujourd’hui, avec les réseaux sociaux, nous avons l’opportunité d’être au Togo et de vendre au Bénin, au Ghana, au Cameroun, dans le monde entier. L’essentiel, c’est de savoir bien exploiter le numérique et de parler entre nous de confiance en soi et de la promotion de nos produits, mais de façon excellente. »

C’est ce constat qui a inspiré les différentes thématiques de cette courte formation. Les participantes avec des profils variés, mais toutes entrepreneures ont reçu de la part des formatrices, les codes des réseaux sociaux et les techniques pour s’y lancer et atteindre leurs objectifs. Il a été également question de marketing de soi. Les formatrices ont partagé avec les participantes des méthodes leur permettant de se vendre, de collaborer avec des entreprises et de saisir des opportunités, etc.

Les échanges ont également porté sur le style vestimentaire. Elisabeth Apampa est revenue sur l’importance de cette thématique dans le programme « On parle aussi de tenue vestimentaire, de morphologie, puisqu’on ne peut pas être en train de parler de l’apparence, de visibilité et ne pas avoir la meilleure posture. Donc, il faut savoir s’habiller par rapport à sa morphologie, s’accepter et se valoriser. »

Indispensable pour réussir aujourd’hui, la question du réseau n’a pas été du reste. C’était l’objet d’une thématique au cours de laquelle, les femmes entrepreneures ont été outillées à la création de leur cercle professionnel et à l’intégration de réseaux avantageux.

Contrairement à l’édition précédente, plusieurs innovations sont à noter.

« Alors la première édition, c’était en 2022 et elle était belle. Cette 2e édition, on a vu un peu plus les choses en grand parce qu’on a eu plus d’expositions. On a invité beaucoup plus de panélistes, de formatrices. Cette année, elles sont au nombre de 9 et les thèmes ont été bien cadrés avec leur expérience professionnelle et leur expérience de vie… On a eu des artistes, on a eu des femmes qui étaient déjà très connues dans leur secteur d’activité, mais avaient besoin d’écouter ces messages pour apprendre. On a eu des personnes qui sont venues de la diaspora pour venir participer à cette formation. On ne peut que rendre grâce. Mais vraiment, l’idée à la fin, c’est d’avoir impacté leurs business et les voir aussi réussir. » nous a confié Elisabeth Apampa.

Océane Amé Codjia, formatrice également pour cette deuxième édition revient sur les innovations : « Par rapport à cette deuxième édition, il y’a eu beaucoup d’innovations. J’ai vu qu’il y’avait plus d’entreprises qui se sont associées, de nouvelles marques qui ont décidé justement d’accrocher leurs images de marque à cette belle initiative. Il faut reconnaître que cette édition a été très réfléchie par rapport à la première édition. On a beaucoup plus de formatrices qui sont venues sur cette édition donc ça crée beaucoup plus de diversité dans tout ce que les apprenantes sont venues garder ou récolter comme bénéfices et ça, c’est extrêmement positif. »

Une journée enrichissante au cours de laquelle les participantes ont eu la chance d’apprendre de nouvelles choses et de faire la rencontre de potentielles partenaires puisque, c’est aussi ça la mission du Branding For She.

Chrystel Tano, conseillère conjugale et participante, nous livre ses impressions : « C’est avec plaisir que je participe à la formation aujourd’hui. J’applaudis vraiment l’initiative d’Elisabeth. J’ai fort aimé l’intervention des participantes et je trouve que c’est absolument formidable de voir des femmes qui se battent pour d’autres femmes, qui ont décidé d’être un tremplin pour d’autres femmes et qui ont réellement le cœur à aider, à accompagner, à construire celles qui sont encore en train de chercher des repères et qui cherchent à se construire. Les intervenantes que j’ai entendues sont vraisemblablement des bibliothèques de ressources et je pense que c’est un vrai privilège de pouvoir être là, de pouvoir profiter de leurs connaissances et de leurs savoirs. Je suis très honoré d’être là aujourd’hui. »

Edith Daré, étudiante en comptabilité, Gestion et entrepreneure quant à elle, sait désormais comment créer de l’impact sur les réseaux sociaux : « On a eu plein d’interventions aussi passionnantes les unes que les autres. J’ai particulièrement apprécié l’intervention sur la création de contenus de Madame Edwige. Il y’a eu aussi l’intervention de Madame Vanessa Debi que j’ai aussi aimé. Je sais maintenant que la constance sur les réseaux sociaux détermine au moins à 40% le fait d’impacter, de toucher et d’atteindre ses objectifs, sachant que celui-ci objectif doit être personnel. Je dois trouver pourquoi je veux vendre, à qui je veux vendre et comment je veux vendre. »

 
Certes, l’événement a pris fin le 22 avril dernier, cependant la formation n’est pas encore terminée. En effet, pendant les 10 jours à venir, les participantes feront l’objet d’un coaching personnalisé et d’un suivi de la part de l’équipe du Branding For She.

Par Bede Lawson